LES LAURIERS DE LA COLERE
Oh !
Certes j'utilise, et j’apprécie leur parfum sur les grillades ou ailleurs…
mais je ne les regarde pas, mais alors pas du tout, d’un œil sympathique. Les
très hauts lauriers (car non étêtés), de mon voisin traversent mes vieux murs,
décelant des pierres au passage…
Ils ressortent aussi parmi mes rosiers,
pompant au passage leur nourriture. Comment moi, du haut de mon petit mètre
soixante, je pourrais lutter contre ces géants de plus de 8 m de
haut ? Ils me narguent et je les maudis souvent !
Quand je suis arrivée
dans ce jardin, il y a une dizaine d’année, je rêvais de rosiers… que j’ai
d’ailleurs plantés, une bonne centaine en tout.
J’ai, de mes mains,
travaillé la terre, planté, entretenu, bichonné avec amour des rosiers qui
m’ont accrochée… à la vie. La plantation
de 26 variétés ancienne date d’automne
1996, année d’opération d’un cancer : j’en ai planté d’autres les années
suivantes, ma passion pour les roses date de cette sombre époque.
J’aime ces fleurs, et
je vais maintenant fort bien… eux beaucoup moins !
Les lauriers et le frêne du voisin, très proches, voir jouxtant le mur mitoyen, viennent se nourrir chez moi, pires que des vampires: ils affaiblissent, et tuent doucement MES roses !
Je vis à Saint Mard,
un petit village près de Surgères, ou j'espérais pouvoir avoir un "beau
jardin"..., je n'avais pas prévu les problèmes de voisinage avec des
arbres envahisseurs, et voisins très très négligents... Depuis plusieurs années, j'essaye de "faire avec", mais, c'est mon jardin qui en souffre, de plus en plus, et moi, je suis chagrinée en proportion...
Leurs racines sortent
dans le mur, au ras du sol et en hauteur, car les lauriers sont au ras du mur
de leur côté : tous les ans, c’est un combat pour limiter cet
envahissement qui fait sauter les pierres de ce vénérable mur, et les branches
cassent les tuiles.
Depuis quelques
années, nous avons, gentiment et régulièrement... demandé au voisin de « faire quelque
chose ».
Un « papy
apprenti élagueur » est, enfin, venu mi mars 2007, couper maladroitement quelques
branches, cassant au passage une quinzaine de tuiles… De l’autre côté, les
souches, bien vivantes continuent de pousser le mur, qui se dégrade de plus en plus, et de s’infiltrer chez moi, m’empêchant
de profiter de mon jardin !
La loi m’autorise à
couper les racines gênantes. Vous imaginez le travail titanesque : je suis
envahie, il faudrait faire une tranchée de 50 cm de profonteur pour sectionner toutes
les racines venant chez moi. Enorme, colossal travail en perspective, quasi impossible, alors
qu’il serait si simple, pour mon voisin, de dévitaliser avec un destructeur de
souche, les branches au ras du mur…
Quand aux semis
spontanés de laurier, je vous laisse
imaginer les milliers de jeunes plants que j’arrache tous les ans, mais, ces
plantules ne font pas de dégâts dans les murs… et n'ont pas le temps de se nourrir au détriment de mes plantations.
C’est injuste. Je ne souhaite pas de conflits, je n’aime pas les histoires : je rêve seulement de mon jardin fleuri, sans me fatiguer dans une lutte infernale, car du printemps à l'automne je suis obligée de surveiller les branches qui sortent…
... et mes rosiers survivent de plus en plus difficilement à cet envahissement qui les épuisent, tout comme moi !
Vidéo
de Floradiane sur M6 dans 100% mag
Livre "Mes bonnes plantes et mes bonnes herbes"
de Pierrette Nardo alias Floradiane